Réunion sur les Finances publiques locales et le Financement du développement

Le 29 novembre 2017, CGLU a participé à une réunion d’experts organisée par le Département des affaires économiques et sociales (ONU DAES), avec le soutien du Fond d’Équipement des Nations Unies (FENU) et ONU-Habitat sur les finances locales et le financement du développement.

Dans le cadre de la préparation du prochain Forum pour le Financement du Développement, le mercredi 29 novembre, CGLU a participé à la réunion du groupe d’expert inter-agences (IATF-FfD) pour aborder le financement des gouvernements infranationaux afin de contribuer à la réalisation de l’Agenda d’Action d’Addis-Abeba.

Avec le soutien de CGLU, du FENU et ONU-Habitat, Paul Smoke a présenté une note visant à contribuer au rapport d’avancement 2018 de l’IATF-FfD sur les conditions pour améliorer le financement au niveau local et renforcer le rôle des collectivités territoriales comme acteurs de la mise en œuvre des ODD, en particulier l’Objectif 11. Le rapport présente une brève synthèse des instruments dont les collectivités territoriales disposent pour leur financement et des réformes nécessaires pour renforcer les capacités locales, la transparence et la mobilisation des ressources locales, internes et externes. Dans son annexe, la note passe en revue les principaux indicateurs disponibles pour assurer le suivi du paragraphe 34 de l’Agenda d’Action d’Addis-Abeba.

David Jackson, Directeur de la division du Financement du développement local au FENU, a rappelé l’ampleur du défi. Les Etats se sont engagés dans le paragraphe 34 à soutenir les gouvernements locaux afin de renforcer leurs capacités à mobiliser des ressources et à accéder au financement pour assurer ces responsabilités et investir dans le développement durable. Pourtant, nombreux engagements inclus dans ce paragraphe ne s’accompagnent pas des « moyens d’implémentation » ni d’indicateurs pour faciliter le suivi de leur mise en œuvre.

Edgardo Bilsky, Directeur des études au sein de CGLU, a souligné le besoin de renforcer la décentralisation financière, garantissant autorités locales une autonomie suffisante pour développer des stratégies efficaces engageant une fiscalité locale renforcée et diversifiée. CGLU a signalé la nécessité d’assurer un accès plus équitable aux ressources nationales et internationales pour investir dans les aires métropolitaines, les villes intermédiaires et dans les territoires. Différents partenaires ont évoqué l’importance de l’Observatoire des finances et investissements des gouvernements infranationaux, lancée en 2016 par l’OECD et CGLU, pour le suivi de l’Agenda d’Action d’Addis-Abeba.

Marco Kamiya, responsable de la branche d’Économie et finance urbaine à ONU-Habitat, a présenté les travaux en cours pour analyser le financement des villes dans le cadre de leur base de données en cours d’élaboration, pour souligner les écarts abyssaux entre le financement des villes des pays développés et les villes des pays moins avancés dont le montant (moins de 26€ par personne et par an), ne permettent pas aux autorités locales d’assurer les services essentiels.

Il est attendu que ce document, ainsi que les conclusions de la réunion du groupe d’experts, contribueront à la rédaction du rapport d’avancement de l’IATF-FfD qui sera présenté au prochain Forum International sur le Financement du Développement en avril 2018.

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