La Présidence se réunit lors du Séminaire de CGLU pour aborder les inégalités dans la reprise

Three different zoom windows displaying: 1) UCLG Secretary General 2) UCLG President 3) UCLG Presidency hand waving goodbye

La première réunion de la Présidence de CGLU pour l’année 2021 a eu lieu dans le cadre de notre Séminaire annuel : une communauté mondiale qui prend soin. Ce Séminaire a été un exercice d’ouverture des fenêtres et des esprits qui a réuni les moteurs du réseau et des participant·e·s de plus de 70 pays, en provenance de 210 villes et plus de 60 associations, regroupant plus de 620 participant·e·s tout au long de la semaine.

La réunion de la Présidence a reçu des rapports sur les débats politiques et a confirmé les priorités des membres de la Présidence.

Le président, Mohamed Boudra, a ouvert la réunion en honorant la mémoire de l’ancien maire d’Istanbul et ancien président de CGLU entre 2010 et 2016, Kadir Topbaş. Son dévouement à CGLU, son travail pour renforcer la voix mondiale et son engagement à améliorer la diversité et l’inclusion au sein de l’Organisation ont été mis en évidence, tout comme au premier jour du Séminaire.

Les membres de la Présidence de CGLU ont pris la parole lors des débats du Séminaire et ont confirmé l’importance des trois axes de notre Pacte pour l’avenir. Ils et elles ont souligné la nécessité de saisir l’opportunité de développer un nouveau contrat social.

Ils et elles se sont félicité·e·s des progrès réalisés dans le renforcement des partenariats avec toutes les parties prenantes et en particulier les Nations unies, représentées au plus haut niveau par Maimunah Mohd Sharif, sous-secrétaire générale des Nations unies et directrice exécutive d’ONU-Habitat, et Ulrika Modéer, secrétaire générale adjointe et directrice du Bureau des relations extérieures et du plaidoyer du PNUD, ainsi que Todd Howland, chef de service sur le développement et les droits économiques et sociaux au Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme.

Maimunah Sharif  Executive Director of UNHABITAT  UCLG Retreat & Campus

La présence de ces partenaires à la réunion de la Présidence reflète les priorités de la stratégie du Pacte pour l’avenir de CGLU : des gouvernements locaux forts, soutenus par la mise en œuvre des nouveaux agendas urbains ; et le concept universel de développement construit autour des ODD et du contrat social centré sur les personnes, avec les droits humains au cœur du développement des politiques.

« Notre Séminaire nous a ouvert les fenêtres sur une année complexe mais passionnante. Il nous a également permis de faire avancer les débats sur le Pacte pour l’avenir que notre Organisation mondiale a été mandatée pour mettre en œuvre. Un nouveau contrat social pour les personnes, pour la planète et pour le gouvernement. » Mohamed Boudra, président de CGLU, maire d’Al Hoceima, président de l’AMPCC

Les priorités de notre Présidence au premier plan de nos efforts

Ada Colau, maire de Barcelone et envoyée spéciale de CGLU auprès des Nations unies et pour l’Agenda 2030, a plaidé pour la nécessité de faire avancer l’inclusion de nos communautés dans les décisions qui les concernent, comme un moyen de surmonter les crises systémiques, ce que nous devons faire en tant que partenaires pour la transformation du système international. Dans son rôle d’envoyée spéciale de CGLU auprès des Nations unies, elle a appelé ses collègues à faire de nouvelles avancées pour renforcer le partenariat avec l’ONU. Elle a en outre souligné que les systèmes alimentaires étaient une priorité au sortir de la pandémie. Elle a fait part de son intérêt envers le renforcement du rôle de CGLU dans la perspective du sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires, rappelant le rôle de Barcelone en tant que capitale européenne de l’alimentation et dans le cadre du pacte de Milan. Ce sentiment a également été partagé par Armand Béouindé, maire de Ouagadougou et vice-président de CGLU pour l’Afrique.

« La pandémie nous a appris que nos destins sont liés, que nous ne pouvons pas surmonter ces grands défis séparément, et que nous ne vaincrons la pandémie que lorsque les vaccins seront disponibles pour toutes et tous. » Ada Colau, maire de Barcelone et envoyée spéciale de CGLU auprès des Nations unies et pour l’Agenda 2030

Uğur Ibrahim Altay, maire de Konya et coprésident de CGLU, a exposé les nombreux défis auxquels la région MEWA a été confrontée tout au long de la pandémie, en particulier l’augmentation des inégalités, mais aussi les opportunités qui se présentent dans des domaines tels que le transport public, et la nécessité de traiter la migration comme un sujet mondial, en la reliant aux agendas climatique et territorial.

« La lutte contre la pauvreté causée par la pandémie est une chose que nous devons mener à bien. Il faut pour cela garantir des ressources équitables afin que les gouvernements locaux et régionaux puissent assurer l’accès aux services de base, en particulier la santé, pendant la pandémie et au-delà. » Uğur Ibrahim Altay, maire de Konya et coprésident de CGLU

Johnny Araya, maire de San José, président de FLACMA et coprésident de CGLU, a également abordé la question des inégalités croissantes, notamment en ce qui concerne les vaccinations et la manière de garantir que les populations les plus vulnérables aient accès aux vaccins et jouent un rôle plus important dans la reprise. CGLU, a-t-il affirmé, doit jouer un rôle actif pour que la reprise après la crise ne favorise pas seulement ceux qui disposent de plus de ressources. Ce sentiment a été partagé par Carlos Martínez, maire de Soria et envoyé de la Présidence de CGLU pour le nouvel agenda urbain, qui a fait valoir que la territorialisation et la garantie d’un accès égal aux vaccins et aux ressources pour tous les territoires seront essentielles à la reprise en tant qu’humanité unique.

« L’un des grands défis post-pandémie est de s’attaquer à l’inégalité qui s’est accrue de façon exponentielle. L’un des maîtres mots de CGLU est un monde plus équilibré sur le plan social et environnemental. » Johnny Araya, maire de San José, président de FLACMA et coprésident de CGLU

« Nous parlons de couverture santé, d’égalité… mais si cela n’est pas territorialisé, nous n’y arriverons pas. Le nouvel agenda urbain est la clé pour ne laisser aucun territoire pour compte, et pour atteindre tous les objectifs mondiaux. » Carlos Martínez, maire de Soria et envoyé de la Présidence de CGLU pour le nouvel agenda urbain

Thembisile Nkadimeng, maire de Polokwane, présidente de SALGA et coprésidente de CGLU, a plaidé pour la nécessité de renforcer les capacités des gouvernements locaux et régionaux afin de pouvoir répondre à cette crise et à d’autres. L’élimination des chevauchements institutionnels, a-t-elle affirmé, sera la clé pour répondre avec clarté aux défis qui nous attendent à l’avenir.

« Nous devons relever le défi avec des systèmes d’urgence solides qui peuvent répondre aux crises, en assurant une distribution alimentaire adéquate et en veillant à ce que les municipalités soient en mesure de réagir sur le terrain. » Thembisile Nkadimeng, maire de Polokwane, présidente de SALGA et coprésidente de CGLU

Le Trésor de CGLU était représenté dans son intégralité par Berry Vrbanovic, maire de Kitchener, et Madelaine Alfelor, maire d’Iriga. Le maire de Kitchener a célébré le soutien financier continu apporté par les membres à l’Organisation mondiale, même en ces temps difficiles. Il a souligné que l’Organisation mondiale a démontré sa capacité d’adaptation et sa pertinence pour les membres. Il a également fait état de l’avancement de l’évaluation externe de CGLU, qui élaborera une série de recommandations à l’intention de notre Bureau exécutif au cours du deuxième trimestre de l’année.

La maire d’Iriga a évoqué la nécessité d’équilibrer la santé et l’économie dans la reprise sans compromis. Elle a également souligné le soutien important qu’elle a ressenti de la part du réseau et a salué les efforts déployés pour rester en contact et échanger des expériences.

Carola Gunnarsson, maire de Sala, vice-présidente de SALAR et vice-présidente de CGLU pour l’Europe, a salué les efforts déployés pour poursuivre la quête d’égalité femmes-hommes. Elle a appelé à une action déterminée pour que la représentation égale entre femmes et hommes dans la vie politique soit un objectif commun que nous développions ensemble.

Mohamed Saadie, président de l’union des municipalités de Dannieh et vice-président de CGLU pour MEWA, a évoqué la réduction des risques et la nécessité de travailler main dans la main pour améliorer la résilience de notre planète. Il a demandé que les besoins spécifiques de sa région soient pris en compte dans les actions et la stratégie. Pablo Jurado, président de CONGOPE et vice-président de CGLU pour le Forum des régions, a rappelé le besoin d’unir les forces entre les différentes sphères de gouvernement pour garantir l’unité entre les sphères urbaines et rurales.

Chen Changchun, vice-président de la Conférence consultative politique de Xi'an et secrétaire général de la municipalité de Xi'an, a évoqué le travail de la ville autour des trois axes du Pacte pour l’avenir et en particulier, le travail autour du Conseil politique sur les opportunités pour tou·te·s. Arnaud Ngatcha, adjoint à la maire de Paris, a rappelé l’importance accordée à l’égalité femmes-hommes par la ville de Paris, notamment en ce qui concerne la représentation des femmes dans la vie politique et sociale. Il a confirmé l’intérêt de Paris à contribuer à la redéfinition des priorités des gouvernements locaux dans le contexte de la relance en mettant la durabilité et la démocratie au cœur des préoccupations. Peter Knip, directeur de VNG et au nom du coprésident Jan Van Zanen, a présenté l’importance de l’Agenda pour la paix en 2021 et 2022, en attirant notamment l’attention sur le processus du Prix de CGLU pour la paix. Il a également rappelé l’importance de rétablir la confiance entre les communautés et leurs gouvernements, en particulier à une époque où les tensions entre le public et les institutions sont au plus bas.

Poursuivre notre travail avec les Nations unies

En 2021, lorsque le nouvel agenda urbain sera révisé, il sera crucial d’établir un lien direct entre la mise en œuvre de cet agenda et l’élaboration et la mise en œuvre des politiques urbaines infranationales menées par les gouvernements locaux et régionaux du monde entier, et promues par ONU-Habitat.

La sous-secrétaire générale des Nations unies et directrice exécutive d’ONU-Habitat, Maimunah Mohd Sharif, a souligné l’importance de l’année 2021 pour la définition de l’avenir de l’humanité, louant le travail de plaidoyer et d’élaboration de politiques de CGLU pour faire avancer l’agenda des services de base. Elle a soutenu que le processus de révision du nouvel agenda urbain est une opportunité pour les gouvernements locaux et régionaux de placer leurs priorités au centre du débat, et de demander un soutien en vue de garantir des cadres qui peuvent leur permettre de tenir leurs engagements.

« La reprise nationale dépend de la capacité des villes et des communautés à se relever de l’impact de la pandémie. Des mécanismes de coordination à plusieurs niveaux et des plans de relance doivent être mis en place pour y parvenir. » Maimunah Mohd Sharif, sous-secrétaire générale des Nations unies et directrice exécutive d’ONU-Habitat

CGLU a également travaillé avec le PNUD sur la consolidation de la localisation des ODD et dans le cadre de la Global Taskforce des gouvernements locaux et régionaux. Cette année est un moment idéal pour que notre collectif apporte sa contribution au plan stratégique du PNUD, institutionnalisant ainsi le partenariat entre le PNUD et CGLU.

Les prochaines étapes du partenariat entre notre Organisation mondiale et le PNUD ont été présentées par Ulrika Modéer, secrétaire générale adjointe et directrice du Bureau des relations extérieures et du plaidoyer du PNUD, qui a déclaré que « le PNUD souhaite que toutes vos compétences et vos idées fassent partie de la réponse des Nations unies. Nous reconnaissons que CGLU est un partenaire essentiel pour repenser le développement, et c’est pourquoi nous avons invité CGLU à faire partie de notre plan. »

Todd Howland, en représentation de la Haut-Commissaire des Nations unies pour les droits de l’homme, a fait part de l’intérêt du Bureau de la Haut-Commissaire à coopérer avec notre Organisation mondiale, en s’appuyant sur le travail réalisé par le passé à Genève, afin d’accroître le nombre de partenariats avec les acteurs impliqués dans la question des droits humains.

Les résultats de notre Séminaire et de nos Conseils politiques, sur la voie du renforcement du renouvellement de notre stratégie

La secrétaire générale de CGLU, Emilia Saiz, a souligné l’importance de l’interaction qui a été réalisée pendant le Séminaire, et la façon dont la nature virtuelle a permis le plus grand Séminaire #UCLGMeets de notre histoire. Un nombre impressionnant de 600 personnes de 210 villes du monde entier s’étaient inscrites pour participer à nos sessions.

 

La secrétaire générale a félicité les secrétaires généraux de nos sections régionales pour avoir donné vie aux sessions sur les priorités régionales et sectorielles de notre agenda, et a rappelé notre travail pour mettre en évidence le pouvoir du « nous » et la « plateformisation » de notre Organisation mondiale afin d’améliorer la gestion des connaissances du réseau.

Elle a également donné un bref aperçu des résultats de nos Conseils politiques, en soulignant les priorités attendues de chacun :

  • L’agenda des droits a été au centre de notre Conseil politique sur le droit à la ville, avec une mention explicite à la deuxième génération de droits.
  • Le Conseil politique sur les opportunités pour tou·te·s a souligné le rôle de la culture et s’est demandé si « opportunité pour tou·te·s » est un titre qui reflète les défis qu’il recouvre.
  • Le Conseil politique sur la gouvernance multiniveaux a abordé le renouvellement de la démocratie, l’aspect métropolitain de la gouvernance multiniveaux et la nécessité de renforcer le dialogue entre les sphères de gouvernement.
  • Un lien indéniable entre notre agenda en matière d’égalité et notre agenda sur la transition écologique a été établi au sein du Conseil politique sur les villes plus sûres, résilientes et durables, qui s’est également engagé à participer aux ambitions élevées de la COP26.
  • Le Conseil politique sur le nouvel agenda urbain, qui a été présenté par le maire de Soria, a tenu sa toute première réunion avec l’engagement de notre collectif d’entamer un processus de débats politiques qui sera présenté à la conférence Habitat III +5.

(Vous pouvez lire la couverture complète des Conseils politique par IISD ici)

Prochaines étapes : nos événements à venir et le chemin que nous allons suivre maintenant

La session s’est terminée en rappelant l’importance de l’agenda de l’égalité des genres, avec la CSW qui se tiendra en mars, ainsi qu’avec le prochain Forum politique de haut niveau en juillet, qui accueillera un Forum des gouvernements locaux et régionaux. Le Sommet Culture et les sommets des Nations unies de cette année figurent également en bonne place dans notre agenda.

La Présidence a, en outre, validé que le prochain Bureau exécutif, qui devait se tenir à San José (Costa Rica) au cours du deuxième trimestre de l’année, se déroule virtuellement, avec l’espoir de pouvoir se réunir physiquement à San José si les conditions sont favorables, pour tenir notre Conseil mondial au deuxième semestre de l’année.