CGLU exprime sa tristesse et condamne l’assassinat de la conseillère municipale de Rio de Janeiro, Marielle Franco

 Marielle Franco

Marielle Franco, 38 ans, conseillère municipale de Rio de Janeiro, a été assassinée mercredi soir avec son chauffeur, Anderson Pedro Gomes.

Elue en octobre 2016, Marielle Franco est née et a grandi dans l'une des favelas du complexe de Maré, dans le nord de Rio de Janeiro, elle était profondément engagée dans les droits de l'homme, en particulier pour les jeunes, les femmes, les communautés noires et LGBT. Marielle Franco a défendu un mandat collectif issu des favelas (bidonvilles brésiliens).

CGLU se joint à tous ses membres brésiliens et au Mouvement des Femmes Municipales du Brésil pour exprimer publiquement sa tristesse et sa condamnation de son assassinat le 14 mars 2018. Nous regrettons profondément la perte d'une jeune femme aussi inspirante et autonome engagée dans les droits humains.

Traduction de la Note de condoléance du Mouvement des Femmes Municipalistes (MMM) (en portugais)

Le Mouvement des Femmes Municipalistes souhaite exprimer publiquement sa tristesse et sa répudiation suite à l’assassinat de la conseillère municipale de Rio de Janeiro, Marielle Franco, le 14 mars 2018. Nous regrettons profondément la perte d'une représentante politique Noire, professeur de sociologie, militante pour des droits de humains, une femme qui a défendu avec conviction les droits des minorités et a vaillamment porté la voix des femmes à Rio de Janeiro.

Le Brésil fait face, aujourd’hui plus que jamais, à une intensification de la guerre contre le trafic de drogue et une très grave crise de sécurité publique qui se propage dans plusieurs États fédérés. Dans cette guerre, la vie humaine a très peu de valeur, en particulier la vie des jeunes et des femmes noires.

Pour nous qui travaillons à une plus grande participation des femmes dans les espaces de pouvoir, c'est un moment de grande tristesse. C’est aussi c'est aussi une occasion pour les femmes de réfléchir et de s'encourager. Car nous pouvons et devons toutes nous battre pour un monde meilleur, en prenant ces espaces de pouvoir comme l'a fait Marielle.

Nous en appelons aux autorités compétentes de mener une enquête minutieuse et impartiale sur cet acte extrêmement grave, afin que justice soit faite, et que nous puissions garantir les droits de toutes les femmes et minorités victimes de cette crise de sécurité publique à laquelle le Brésil est confronté.

Nous continuerons à nous battre pour une plus grande insertion des femmes dans la politique et nous ne nous tairons pas face à la violence contre celles et ceux qui agissent pour changer les choses. Nous restons fortes et croyons qu'ensemble, nous serons en mesure de bâtir un avenir meilleur pour toutes les femmes et pour l'ensemble du pays.

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